vendredi 27 mars 2009

Christian Blanc dévoile son projet de métro, Jean-Paul Huchon le fustige...

Jeudi, dans un entretien au Figaro, Christian Blanc a donné quelques pistes sur son projet de métro automatique à grande capacité "réalisable en dix à douze ans".
Sur le plan technique, il précise que "la ligne fera 130 kilomètres, essentiellement en souterrain", ce "métro entièrement automatisé" circulera à une vitesse de 60 à 80 km/h et pourra transporter 40 000 personnes en heure de pointe.

Enfin, plusieurs pôles d'activité pourraient être desservis dont Saclay, Orly-Rungis, Roissy-Villepinte et La Défense-Nanterre-Rueil.

Nicolas Sarkozy dévoilera le tracé de ce projet le 29 avril.

"Ce métro du XXIème siècle" aura deux objectifs majeurs:
  1. Répondre aux besoins les plus urgents de la région-capitale en fluidifiant le transport de banlieue à banlieue;
  2. Permettre de circuler sur la totalité du territoire en reliant les pôles économiques (cités plus haut), les aéroports et les gares TGV.
Jusqu'ici tout semble aller pour le mieux.

Mais Jean-Paul Huchon reproche à Christian Blanc de ne pas avoir eu "l'élémentaire courtoisie" de lui présenter son projet.

Il poursuit par une critique sur le mode de financement du projet qui devrait coûter "entre 15 et 20 milliards d'euros".
En effet, le Secrétaire d'Etat chargé du Développement de la Région-Capitale envisage un financement de type partenariat public-privé (PPP) qui obligerait à "rembourser deux fois plus d'intérêt" qu'un emprunt classique selon le Président de la Région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.

Ensuite, il met en avant son mécontentement par un rappel concernant son plan de mobilisation transport à 18 milliards d'euros qui est en attente de participation de l'Etat depuis huit mois.

Pour terminer, il me semble important de souligner la réaction de Jean-Paul Huchon concernant la réalisation de ce projet qui devrait prendre entre dix et douze ans: "Il ne s'agit pas d'imaginer un plan de développement des transports à 50 ans. Les Français qui prennent tous les jours la ligne 13, qui s'engorgent dans le RER A ou souffrent sur la ligne D, n'ont pas le temps d'attendre ni 10, ni 20 ans, ni 50 ans."

"Créer" un Grand Paris digne de ce nom demande de l'énergie créatrice (une vraie mobilisation) reste donc à se poser une question primordiale:
"La mobilisation autour de ce projet est-elle à la hauteur des espérances?"

Özlem Cicek (Etudiante Master 2 Management International de Projets Territoriaux)

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